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samedi 31 décembre 2011

Message du Grand Orient Arabe Œcuménique ( Grande Maîtrise Mondiale ) à l'aube du Premier Printemps Arabe



JANVIER 2012

M. Mohamed Bouazizi vient d’être désigné, mercredi 28 décembre 2011, personnalité de l’année par le «Times», après avoir reçu à titre posthume le prix Shakarov le 14 décembre 2011: il s’était immolé par le feu le 17 décembre 2010 à Sidi Bouzid en Tunisie. Mme Tawakkol Karman a reçu, avec deux autres femmes, le Prix Nobel de la Paix le 12 décembre 2011 à Oslo: elle se bat toujours sur la place Taghyir à Sanaa en Yémen.

Deux figures comme on les aime bien: un homme se suicide poussé par le désespoir et une femme est récompensée pour sa lutte pour la liberté en général et celle des femmes en particulier. Mohamed a usé de la seule liberté individuelle qui lui restait, Tawakkol continue à se battre pour la liberté des autres.

Nous ne sommes pas sûr que Mohamed ou Tawakkol aient eu le choix entre ces deux formes de combat. Ce qui peut paraître sûr, c’est que le combat pour la liberté collective reste toujours possible, tant que l’être dispose d’espace intérieur pour sa propre liberté de conscience. Lorsque cet univers s’effrite, il découvre souvent qu’il n’a pas les ressources suffisantes pour effectuer ses choix.

Nous arrivons là à la différence fondamentale qu’il y a entre le fait religieux (dans son acceptation ou dans sa négation) et le fait initiatique. Dans le premier cas, on est dans le «vivre ensemble», dans le second cas, on est dans la recherche de ce qui nous «nomme». Une expression comme «libre et de bonnes mœurs» pose d’emblée la complexité des mots utilisés dans une voie initiatique. Elle est complexe, parce que sa construction et sa brièveté ne peuvent que nous renvoyer à des non-dits: veut-on dire par là que notre liberté d’agir ou de penser est modelée par des mythes ou des systèmes auxquels on renvoie l’impétrant ? Que peut-on entendre par «bonnes mœurs» ? Traduite en hébreu, en arabe, ou en japonais, cette expression n’ouvrirait certainement pas les mêmes éventails de non-dits, d’autant plus qu’elle a été écrite en français du XVIIIème siècle.

L’héritage des pays dits arabo-musulmans, fait de traditions hébraïques, chrétiennes et islamiques est l’un des plus riches et des plus complets qui ait pu pousser sur le tronc abrahamique. A part quelques moments fastes de l’histoire où certains grands esprits, notamment à Tolède, ont pu s’essayer à quelques timides synthèses, les pétales de cet héritage commun n’ont pu être que séparément développés au sein de leurs communautés respectives.

La colonisation de ces pays par l’Occident dès le XIXème siècle a provoqué un déséquilibre brutal en défaveur des communautés arabo-musulmanes ou berbères: elles sont devenues «l’indigène» ! En effet, celui qui est né localement (sens étymologique du terme) à l’arrivée des premiers colons est devenu très vite un sous-homme dont on commença à exploiter la terre, la force de travail et le sang dans des guerres ne le concernant en aucun cas.

Les communautés juive et chrétienne existantes à l’arrivée des colons ayant bénéficié de l’effet «d’aspiration» de leurs communautés éponymes au sein des pays colonisateurs, ont, dans la majorité des cas, pris leur distance par rapport à la communauté arabo-berbère. Ainsi, «l’homo indigena» prit définitivement naissance au sein d’un système d’apartheid, dans lequel il reçut des sobriquets, et son burnous, porteur de la fierté des grands cadis de l’Islam, devint la métaphore de sa «sueur».

Il ne fallait pas que l’indigène acquiert un quelconque statut citoyen. La peur de la règle électorale poussa, jusqu’à l’autisme, le système colonial à nier l’humain à cette communauté, et à instrumentaliser sa langue, sa tradition, et sa religion pour mieux la cantonner dans l’ignorance et retarder ainsi sa prise de conscience politique.

La majorité des systèmes maçonniques occidentaux ont tous joué le jeu colonial et ont servi les desseins d’expansionnisme culturel des pays occidentaux. Il n’y pas longtemps encore, une de ces maçonneries installait à grands flonflons un dictateur, fils de dictateur, les pieds sur le Pavé Mosaïque et bredouillant un signe du 2ème degré, comme Grand Maître de la seule et unique Obédience de ce pays.

Bien sûr, lorsque ces pays se seront libérés de leurs régimes, installés et soutenus par les pays occidentaux, et que leurs armées ne seront pas d’abord destinées à enfermer leurs peuples, il y aura de la place pour des systèmes maçonniques. L’on y verra fleurir les VIP des obédiences américaines, anglaises et françaises, comme on les a vus à l’œuvre dans les pays de l’Est après la chute du mur de Berlin. L’on y verra, aussi, les obédiences mixtes et féminines venir apporter leur aide et leur soutien à cette moitié de l’humanité que sont les femmes. Continuant là leur long combat commencé en Occident, dans lequel il n’y a toujours pas de femmes chez les maçons se disant réguliers, ni chez les curés d’ailleurs. Il y aura, aussi et surtout, la naissance de systèmes maçonniques nationaux hyper jaloux de leur indépendance et de leurs prérogatives.

Bien sûr, lorsque ces peuples, à écrasante majorité musulmane et pratiquante, pourront s’exprimer librement, ils voteront pour l’instauration de pays dont la Loi sera laïque. Qu’y a-t-il de plus normal pour un pays «vraiment» démocratique ? Un «vraiment» issu de l’enseignement des Lumières, et se traduisant par le respect sacré des minorités comme celui des majorités, et qui a encore du mal aujourd’hui à passer dans les vieilles démocraties occidentales.

La laïcité n’est pas le refus ou l'acception des religions, c’est la séparation par la Loi de leurs sphères de celle du domaine public. Cette Loi devra, certes, s’adapter à la forme du monde actuel, notamment en ce qui concerne le rôle et la place de la femme.

Qu’en est-il du Grand Orient Arabe Œcuménique (G.O.A.O) dans cette future émergence des pays arabo-musulmans ? A l'instar des créateurs des degrés au XVIIIème siècle, notre Ordre se distingue, tout d'abord, par l'élaboration et la régulation d’un nouveau Rite, appelé le Rite Œcuménique (R.O.). Pour quelques aspects techniques, voir:

http://grandorientarabe.blogspot.com/2011/03/le-rite-cumenique.html

Situé à la croisée des nombreux Rites pratiqués par les différentes maçonneries et systèmes dit de "hauts grades" d'une part, et des Ordres Initiatiques religieux d’autre part, le Rite Œcuménique (R.O.) propose l'extension de la méthode du Rite Écossais Ancien et Accepté (R.E.A.A.) aux mythes transmis par le Coran et à l'herméneutique de la langue arabe.

De même qu'il n'est pas nécessaire d'être juif pratiquant et fin connaisseur de la pratique de la Kabbale hébraïque pour entrer dans les arcanes des degrés du R.E.A.A., il n'est pas nécessaire d'être musulman pratiquant et fin connaisseur de la langue arabe pour entrer dans les arcanes des degrés du R.O.

En ce sens, notre Rite ne s'adresse pas exclusivement aux arabes ou aux musulmans, mais à tout être en mesure de rêver l'univers symbolique commun à la tradition abrahamique (Judéo-Chrétienne et Musulmane). Il concerne, néanmoins, en priorité les pays émergents arabo-musulmans, proposant une méthode d'exploration des mythes fondateurs, reflets changeants et subtils de notre être oublié.

Jean-Marc ARACTINGI

Grand Maître Mondial



Kaddour BELKHAMSA

Grand Maître Mondial Adjoint



http://www.grandorientarabe.org/

http://www.goao.org/

lundi 19 décembre 2011

Joyeux NOËL ET BONNE ANNÉE 2012



L'Arbre de NOËL de Bkerké au LIBAN

mercredi 14 décembre 2011

L'Admission des femmes en loges



L'Admission des femmes en Loges
par la Vénérable Maître Annie MATSUNAMI
Grand Orient Arabe Oecuménique "Grande Maîtrise du Japon"

Traduit du Japonais



MTCF MTCS,

j’aimerai ici éclaircir quelques points au sujet du statut de la femme, plus particulièrement au sein de la franc maçonnerie,
j'ai entendu souvent dire que les femmes n'avaient pas leurs places en Franc-Maçonnerie, le premier argument, est bien sûr la fameuse constitution d 'Anderson, la seconde est que, la présence d’une ou des femmes dans une loge pourrait distraire, voir exciter les hommes présents, la troisième et bien...c’est un "club" d’homme fait par et pour les hommes, ou l’on parle "d’affaire d’homme"! bien évidemment, tout ces arguments me laisse perplexe, voici ici ce que j’en pense, "notez bien ici que je ne suis aucunement féministe, ceci n’est pas le but, le but ici est de communiquer une opinion et une passion, car, et oui, une femme peut éprouver une réelle passion pour la Franc-Maçonnerie, une attirance naturelle comme c’est le cas pour moi même, la Franc-Maçonnerie peut être fière de posséder une des plus belle forme d’art qui soit, c’est une excellente école de morale et de perfectionnement de soi. Voilà donc mes opinions, commençons par les constitutions d’Anderson, celui-ci était un pasteur protestant anglais du 18 siècle, imaginez donc le contexte ou les femmes vivaient?

Cela était tout juste si les femmes pouvait sortir de chez elles sans chaperons, elles n’avaient bien sûr pas droit aux hautes études, pas besoin de savoir lire et écrire. Pour les plus pauvres la place de la femme était a la maison, sont rôle, fût d’être mère, ni plus ni moins que cela. La discrétion, le silence, l'obéissance étaient les vertus essentielles d'une femme à l' époque d' Anderson, il est donc ici, tout a fait normal et logique que les constitutions d Anderson soit rédigés comme elles le sont actuellement. Anderson était un homme de son temps et je ne le blâme pas pour ça, mais aujourd’hui, les temps ont bien changés, la femme a sa place dans la société, elle fréquente les universités, elle en devient médecin , avocate, politicienne , soldat, jusqu’à ouvrière en bâtiment!! et oui, maçonne opérative !, cela fait que l’on en est manifestement bien loin du temps d'Anderson. il serait bon de réfléchir à la logique de la chose, si maintenant la femme à sa place dans le monde, elle a aussi sa place en Franc-Maçonnerie. Étudions maintenant le deuxième point, dites moi, en quoi une femme vêtue d'une modeste robe noire, d’un tablier et d’un sautoir pourrait distraire les hommes ?, une loge, ce n’est pas un bordel, la discipline doit y régner, non, je ne vois vraiment pas comment?? Au bureau, à l’école, dans les lieux public, les hommes et les femmes ne sont pas séparés...pas besoin d'une loge maçonnique pour avoir une aventure, je crois qu’a mon avis il y a des lieux beaucoup plus érotiques qu’une loge maçonnique a mon avis....non, les hommes doivent apprendre à se contrôler "les femmes aussi", c’est la le vrai travail de la Franc-maçonnerie qui fait sont œuvre ici, faire l’autruche et fuir le problème n’a jamais été la solution, il faut affronter le problème et le neutraliser, du moins le contrôler, c’est un peut comme le vaillant chevalier qui affronte son adversaire et en sort vainqueur. Les gens en loge, sont là pour polir leur pierre brute et apprendre à se connaitre, s’améliorer, pas pour séduire et faire la" drague". Le troisième point, un club d’homme, dite moi, c’est quoi "un club d’homme"? La franc maçonnerie un club d’homme? Je ne vois pas pourquoi? Parler d’affaire d’hommes? C’est quoi des affaires d’hommes ? la politique? Les femmes aussi aiment la politique, ce temps est révolu ! Ce n’est plus tabou pour une femme de parler politique en 2011, et je précise ici, que le sujet de politique est interdit en loge, et par la même, un sujet ""d’homme"" en moins quoi d'autre? Je ne vois vraiment pas de sujet d’hommes. A mon avis la Franc-Maçonnerie est unisexe, pour sa survie, la Franc-Maçonnerie doit évoluer, tout le reste de la société a évoluée, pourquoi pas elle ? L’homme tout comme la femme possède sa propre énergie qui lui est propre, c’est une balance, la prochaine fois que vous visiterez une loge, regardez bien le pavé mosaïque noir et blanc, le bien , le mal, les ténèbres, la lumière et l’énergie mâle et femelle, regardez votre équerre ainsi que votre compas, le ciel et la terre, le féminin et le masculin, l’un ne va pas sans l’autre et les 2 instruments sont traités avec le même respect. Tout, dans une loge maçonnique exprime cette balance, cette harmonie entre les 2 sexes, rien ne vient contredire cette loi, rien, dans une loge maçonnique illustre ou montre que l’énergie mâle est au dessus de tout, non, rien, donc, pourquoi encore de nos jours, une telle réticence à l’admission des femmes en loges?

j ai dit

∴ S ∴Annie Matsunami V∴M∴ de la R .°.L.°. "La lumière du Soleil levant" à L' O ∴ de Gifu-(G.O.A.O.-JAPON)